Danseur/euse

  • Synonyme : artiste chorégraphique
  • Métiers associés : Chorégraphe, maître/esse de ballet
  • Niveau BAC, BAC Pro, BP intermittent du spectacle

Arabesque, saut, spin... Les pas de danse varient autant que les genres. En danse classique comme en hip-hop, la danseuse ou le danseur allie expression artistique et performance physique. Son quotidien : échauffements, auditions et représentations.

Groupe de danseurs sur scène
Danseur © Samantha Weisburg - Unsplash
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Le métier en détail

Travail du corps...

Classique, contemporaine, de salon, orientale, jazzy, hip-hop... les styles de danse co-existent avec des techniques propres. Mais pour tous, un entraînement physique de plusieurs heures par jour est nécessaire, car le corps des danseurs professionnels est un outil de travail dont il faut prendre soin. Ils enchaînent échauffements, étirements, répétitions spectacles, massage, etc.

... et de l'esprit

Si l'entraînement et la mémorisation des pas sont indispensables pour interpréter une chorégraphie, l'étude des livrets (des ballets ou des opéras, par exemple) permet de s'imprégner de l'oeuvre à jouer. Les danseurs racontent une histoire, expriment des sentiments et des émotions voulus par les compositeurs et le chorégraphes. Dans certains cas, les danseurs peuvent prendre part au processus de création d'une danse. Ils assistent alors la ou le chorégraphe en lui faisant des propositions artistiques.

Une passion dévorante

Le danseur ou la danseuse partage son temps entre les échauffements, les répétitions, les auditions, les représentations, les tournées et les stages de perfectionnement. Son souci : conserver une souplesse corporelle et atteindre un niveau de technique qui lui permettront de décrocher des rôles dans des spectacles ou des représentations artistiques.

Lieux variés

Les danseurs se produisent dans des centres chorégraphiques, salles de spectacle, théâtres, opéras, festivals, spectacles de rue... Ils peuvent aussi exercer dans le secteur de l'animation touristique, institutionnelle ou culturelle : parcs d'attractions, galas d'entreprise, écoles, associations culturelles... Ils peuvent également accompagner un chanteur sur un plateau de télévision, par exemple.

Grande mobilité

Pour multiplier les opportunités, les danseurs sont mobiles. Ils parcourent la France et au-delà dans le but de se produire le plus possible et ainsi vivre de leur art. Pour chaque spectacle, il faut s'adapter à un style, un lieu, une chorégraphie. Les compagnies de danse étant souvent multiculturelles, la maîtrise de l'anglais est un plus.

Du côté de l'enseignement

Les titulaires du DE (diplôme d'État) de professeur de danse, nécessaire pour enseigner, peuvent exercer dans les écoles de danse privées, les centres socioculturels, les maisons des jeunes. Ils interviennent aussi dans les établissements classés par l'État (conservatoires à rayonnement départemental, régional...), mais doivent passer un concours de la fonction publique territoriale pour être titulaires. À l'issue de ce concours, ils peuvent passer le CA (certificat d'aptitude).

De la persévérance

Outre le talent, un travail quotidien et une excellente condition physique sont nécessaires pour acquérir une technique parfaite et des capacités corporelles indispensables comme la souplesse, l'endurance, l'équilibre ou le sens du rythme. Il ne suffit pas de commencer jeune, encore faut-il faire preuve de persévérance et de rigueur. Les danseurs sont à la fois artistes et sportifs de haut niveau !

Créativité et culture

Les danseurs doivent faire preuve de créativité et de sensibilité artistique pour donner une interprétation personnelle d'une chorégraphie et se démarquer. Ils maîtrisent l'espace scénique et possèdent une bonne culture chorégraphique. Enfin, ils doivent faire preuve d'ouverture d'esprit et d'adaptabilité car les spectacles de danse peuvent mélanger les genres et les disciplines, comme les comédies musicales, par exemple, mais aussi les nationalités. La maîtrise de l'anglais est un plus incontestable.

Des nerfs solides

Faire carrière dans la danse demande une personnalité affirmée et une bonne connaissance de soi et de ses limites. Les danseurs doivent se présenter avec conviction aux auditions, se remettre en question, supporter la compétition mais savoir aussi travailler en équipe, enchaîner les répétitions, alterner tournées et périodes de chômage.

C'est souvent dès l'enfance qu'on s'initie à la danse. Certains établissements scolaires proposent des horaires aménagés, du cours élémentaire au bac. Ils permettent de poursuivre une scolarité normale tout en étant inscrit dans un établissement classé par l'État (conservatoires à rayonnement départemental, régional...). Le DNOP (diplôme national d'orientation professionnelle) préparé dans les conservatoires mène, pour les plus motivés, aux concours des Conservatoires nationaux supérieurs de Paris et Lyon. Les écoles nationales supérieures de danse et certaines écoles privées forment également au métier de danseur.

Niveau bac

Bac technologique TMD (techniques de la musique et de la danse), option danse

DNOP danse (diplôme national d'orientation professionnelle)

DEC (diplôme d'études chorégraphiques) prochainement remplacé par le DNED (diplôme national d'études de danse)

Niveau bac + 3

DNSPD (diplôme national supérieur professionnel de danseur)

DE de professeur de danse

Niveau bac + 5

Diplôme de 2nd cycle supérieur de danseur interprète du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris (CNSMD)

Masters en danse

Certificat d'aptitude aux fonctions de professeur de danse

Salaire

Salaire du débutant

A partir de 1801 euros brut par mois, pour les titulaires du DE de professeur de danse. Dans le secteur public, il faut compter 61.05 euros pour 3 heures de répétition et 159.56 par cachet (sachant qu'une représentation peut valoir plusieurs cachets). Dans les établissements privés, il est prévu un minimum de 46.60 euros pour 3 heures de répétition (93.22 en tournée) et 142.55 euros par cachet.

Intégrer le marché du travail

Se faire connaître

Les débutants trouvent du travail en se présentant aux auditions, d'autres investissent la rue (danses urbaines). Pour réussir, il faut multiplier les contacts et se constituer un carnet d'adresses. Les concours permettent aussi de se démarquer.

Peu d'emplois stables

Le nombre de spectacles de danse et de danseurs a augmenté, comme les grandes compagnies (ballets de Bordeaux, du Capitole, de Marseille, du Rhin, de Nice, de Lorraine, de Monaco, de Biarritz...). Mais la concurrence est rude. La plupart des danseurs sont intermittents du spectacle : en dehors de l'enseignement et des structures publiques, très peu offrent un emploi permanent. Pour assurer un salaire décent, nombre de danseurs exercent un travail d'appoint.

Préparer sa reconversion

Une carrière se construit en intégrant des compagnies de plus en plus importantes et en interprétant plus de solos notamment. Mais, aux alentours de 40 ans, les danseurs pensent à « raccrocher les chaussons » car leur corps supporte moins bien le rythme intensif des entraînements quotidiens. Il est alors temps de se tourner vers d'autres activités moins exigeantes, comme la chorégraphie ou l'enseignement. D'autres prennent la direction d'une école de danse ou exercent des fonctions administratives.

En Bretagne

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