Actuaire
- Synonyme : chargé/e d'études actuarielles ingénieur/e en assurances
- Métiers associés : Statisticien/ne
Avec des datas scientists pour des recherches de données larges ou en exploitant celles de son entreprise, l'actuaire évalue les résultats de produits d'assurance par exemple ou les risques financiers encourus par son entreprise, les capacités de remboursements des clients d'une banque ou encore la rentabilité de placements boursiers. Son travail d'analyse, de statistique, de modélisation permet d'établir des tarifs d'assurance, d'ajuster des contrats ou encore de prendre des décisions stratégiques.
Ayant examiné tous les risques possibles en fonction de son secteur d'activité (krack boursier, tempête, guerre, table de mortalité, etc.), l'actuaire évalue leur probabilité et le coût probable pour sa société. A partir de là, il ou elle peut, par exemple, définir des barèmes de tarification de police d'assurance et établir des règles de surveillance des résultats.
L'actuaire apporte son assistance aux professionnels chargés de commercialiser les contrats. Il ou elle suit les résultats d'exploitation et l'évolution des réserves financières de l'entreprise. Si dérives, il faut en rechercher les causes et les corriger. Le suivi de la réglementation, notamment européenne, sur la solvabilité des entreprises, est aussi de son resort.
Généralement, l'actuaire travaille au siège d'une compagnie d'assurances, souvent en Ile-de-France ou en région Nouvelle Aquitaine. S'ils travaillent dans une société de conseil, les actuaires sont amenés à se déplacer au gré des missions.
Occupant une fonction centrale au sein de l'entreprise, l'actuaire a de nombreux interlocuteurs : commerciaux de sa société d'assurance, responsables du marketing, juristes, direction générale. Dans un grand groupe, les actuaires sont spécialisés (solvabilité, finances, tarification, provisionnement, etc.) ; ils sont plus polyvavents dans les structures moins importantes et leurs tâches varient selon le secteur d'activité. Lorsque l'actuaire est responsable d'un service, il ou elle encadre une équipe de chargés d'études.
Le travail des actuaires permet de prendre des décisions stratégiques, souvent lourdes de conséquences. Il n'est pas simple d'anticiper les risques de demain dans une société en bouleversement. ll faut donc avoir les nerfs solides et savoir résister au stress, d'autant que son travail est soumis à des dates de rendu précises : bilans financiers, audits, normes à mettre en place, etc.
Experts de haut niveau, les actuaires possèdent des connaissances pointues en mathématiques, statistiques, finances et probabilités. Ils s'appuient également sur de solides bases en droit, économie, gestion et fiscalité des assurances notamment. Leur maîtrise des logiciels, programmes informatiques et bases de données leur permettent d'effectuer toutes sortes de simulations, modélisation et présentations compréhensibles pour les décideurs.
Dans le but de recueillir une énorme quantité d'informations, l'actuaire doit organiser ses recherches avec soin, parfois en collaboration avec des data scientists lorsqu'il s'agit de récupérer des données diverses. Pour donner un sens aux chiffres, l'actuaire doit prendre du recul et le temps de la réflexion. Esprit d'analye et de synthèse sont indispensables en plus de la rigueur.
Des aptitudes à diriger une équipe, à communiquer et à négocier sont nécessaires pour évoluer. Les résultats de ses analyses doivent être formulées clairement, à l'écrit comme à l'oral, parfois en anglais. Force de proposition, l'actuaire est autonome et ne cède pas au stress, même en période plus chargée.
L'Institut des actuaires reconnaît 8 formations initiales donnant accès au statut d'actuaire associé à l'Institut : l'Ensae (École nationale de la statistique et de l'administration économique) ; l'Université Paris-Dauphine ; l'Isfa (Institut de science financière et d'assurances) de Lyon 1 ; l'Isup (Institut de statistiques) de Paris 6 ; l'université de Strasbourg 1 ; l'Euria (Euro-Institut d'actuariat) de Brest ; l'Essec (École supérieure des sciences économiques et commerciales), qui propose à ses élèves une filière actuariat-assurance en partenariat avec l'Isup et le collège des Ingénieurs.
D'autres établissements préparent au métier d'actuaire en formation initiale, notamment l'Iriaf (Institut des risques industriels, assurantiels et financiers) de Poitiers, l'IMA (Institut de mathématiques appliquées) de l'UCO d'Angers, etc.
Niveau bac + 5
Diplôme d'actuaire
Diplôme de statisticien mention actuariat
Master mention actuariat ; mention mathématiques appliquées, statistiques ; mention finance.
A partir de 3300 euros brut par mois
L'actuariat offre de bons salaires et de belles perspectives de carrière. Traditionnellement embauchés par des sociétés d'assurances, les actuaires investissent de plus en plus la banque, la finance ou l'industrie, où leur expertise est recherchée, par exemple pour la conception et la mise en oeuvre des politiques et procédures visant à atténuer les risques dans les différents aspects de leur activité.
Les besoins en actuaires augmentent régulièrement. Si 49% des actuaires exercent dans les assurances, cette proportion a tendance à baisser, au profit du conseil (18%), et surtout de la banque-finance (11%). On leur demande de plus en plus de maîtriser l'anglais pour travailler dans des grands groupes et d'avoir de bonnes notions de droit, d'économie, de finances.
Souvent, l'actuaire débute par des missions de conseil ou d'études techniques. Après 3 ans en moyenne, on peut passer chargé (e) d'études et, en général, il ne faut pas plus de 5 ans pour occuper des fonctions d'encadrement (animation d'une équipe de techniciens et de chargés d'études) ou se spécialiser dans le risk ou asset management par exemple. Environ 16 % des actuaires accèdent ensuite à un poste de direction générale dans les assurances ou dans des institutions financières.