Machiniste constructeur ou plateau

  • Synonyme : machiniste-constructeur/trice machiniste de plateau technicien/ne plateau
  • Métiers associés : Décorateur/trice scénographe
  • Niveau CAP, BEP intermittent du spectacle

De la construction du décor à sa manipulation sur les plateaux, le machiniste-constructeur ou la machiniste-constructrice est indispensable. Polyvalence et travail d'équipe sont importants dans ce métier qui permet d'évoluer à d'autres fonctions.

Le métier en détail

Un nom, deux fonctions

Sous une appellation unique se cache deux fonctions distinctes. Les machinistes-constructeurs fabriquent le décor, tandis que les machinistes de plateau le font fonctionner. avant et pendant la représentation.

Multitâche et polyvalence

Dans un atelier de construction, les machinistes-constructeurs fabriquent des décors à partir des plans fournis par les décorateurs-scénographes. Bois, métal, latex... ces professionnels polyvalents touchent à tout. Même s'ils ont une spécialité de départ, ils doivent s'ouvrir à toutes les techniques, savoir entretenir les machines de l'atelier et veiller aux stocks.

Jamais sans sa boîte à outils

Avant et pendant le spectacle, le ou la machiniste de plateau assure les mouvements de décors et d'accessoires entre deux scènes ou prises enregistrées. Sa boîte à outils n'est jamais loin (pour poser ou enlever une vis, coller ou réparer un élément, par exemple). Les machinistes veillent aussi au bon replacement des éléments de décors et ajustent, améliorent, règlent si besoin ou sur les indications des metteurs en scènes scénographes, chefs décorateurs, etc.

Un travail d'équipe

Casque, masque et chaussures de sécurité sont indispensables pour travailler en toute sécurité sur les machines des ateliers de construction de décors. Ce travail exigeant repose sur une équipe de professionnels qui s'entraident et se forment mutuellement à différentes techniques, et sous la responsabilité d'un régisseur ou d'une régisseuse, chef ou cheffe d'atelier, responsable technique.

Télévision, événementiel, spectacles...

Le spectacle vivant est le principal recruteur. Mais les sociétés de production audiovisuelle ont également recours aux machinistes, en particulier pour les émissions de plateau à la télévision. Autre aubaine : le secteur de l'événementiel où des sociétés de prestations de services se sont créées pour répondre à la demande d'animation de lieux et d'installations de salons professionnels.

Un réseau qui fonctionne

Dans le spectacle et l'audiovisuel, la hiérarchie et l'entre-soi sont très présents. Les responsables ont tendance à faire appel aux machinistes qui ont déjà donné satisfaction. Des équipes se forment donc au fil des contrats. D'où l'importance de créer un solie réseau pour s'assurer un emploi régulier. Il faut parfois être souple sur les horaires pour finaliser la réalisation d'un décor pour le jour J.

Une capacité d'évolution

Le travail de machiniste exige un engagement physique important pour la manipulation des décors et des machines qui les fabriquent. Il faut aussi de la rigueur pour les tâches délicates, ainsi qu'une bonne réactivité pour faire face à l'imprévu. Il est également nécessaire de s'adapter aux évolutions des équipements et avoir la volonté d'apprendre d'autres techniques. La curiosité et la polyvalence sont des maîtres-mots pour les machinistes.

Une certaine humilité

Diplomatie, qualités relationnelles et sens du travail en équipe sont indispensables. Les machinistes plateau partagent les coulisses avec les artistes durant les répétitions et les représentations, moments de grande tension pour tous. Travaillant également aux côtés des équipes son et lumière, ils doivent suivre précisément les instructions pour intervenir au bon moment, ne pas gêner les autres, être discrets et efficaces. Le succès du spectacle ou de l'émission en direct dépend aussi de leur travail.

Une grande flexibilité

Comme les autres professionnels du spectacle, les machinistes doivent s'adapter à des horaires décalés, le soir et le week-end. Ils peuvent également être amenés à se déplacer au rythme des tournées.

Traditionnellement, le métier de machiniste est accessible après un CAP de menuisier, d'ébéniste, de serrurier, de tapissier... Toutefois, le niveau d'entrée tend à s'élever jusqu'à bac + 2.

Après la 3e

CAP menuisier installateur

CAP menuisier fabricant

CAP métallier

Niveau bac

Diplôme de technicien des métiers du spectacle option machiniste constructeur

Niveau bac + 2

Régisseur technique du spectacle et de l'événementiel (3IS)

Régisseur de spectacle et d'évènement, spécialisation plateau/scène en alternance au CFA du spectacle vivant et de l'audiovisuel à Bagnolet

Formations professionnelles du CFPTS (Centre de formation professionnelle aux techniques du spectacle)

Salaire

Salaire du débutant

A partir de 1801 euros brut par mois, pour 152 heures de travail, ou 13.78 euros de l'heure

Intégrer le marché du travail

Un statut d'intermittent

La plupart des machinistes-constructeurs ont le statut d'intermittent du spectacle. On compte environ 4 000 ouvriers du décor et du plateau dont un peu plus de la moitié seulement travaille régulièrement. Les machinistes travaillent en moyenne 87 jours par an. La durée de chaque contrat d'un constructeur est très variable et dépend de l'importance des projets. Un chantier peut prendre 5 jours comme une année complète !

Un savoir-faire très apprécié

Pour augmenter ses revenus, le machiniste peut exercer dans d'autres secteurs d'activité. Le développement des salons professionnels lui offre des débouchés. Plus largement, ses compétences dans les domaines du bois, de l'électricité ou de la peinture lui permettent de s'intégrer dans de nombreux secteurs avec un minimum d'adaptation.

La scène à portée de main

Certains machinistes franchissent le pas séparant la construction de la conception et suivent des formations de scénographe. D'autres s'appuient sur leur connaissance du monde du spectacle pour monter leur propre compagnie. Mais plus fréquemment, les machinistes qui ont suffisamment d'expérience évoluent vers le métier de régisseur ou régisseuse de plateau, chef constructeur ou cheffe constructrice.

En Bretagne

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