Mémoriser, interpréter
Incarner un personnage, communiquer des émotions, faire vivre un texte... Tel est l'art des comédiens. Sous la direction d'un metteur ou d'une metteuse en scène, d'un réalisateur ou d'une réalisatrice, ils consacrent de longues heures à la mémorisation de dialogues, à la lecture et aux répétitions avec leurs partenaires, sans compte les essayages de costumes et le maquillage. Figurants, premiers ou seconds rôles, ils utilisent différentes techniques (vocales, gestuelles, corporelles et respiratoires) pour donner vie à leur personnage et captiver l'auditoire.
Préparer... attendre
Chaque spectacle nécessite un travail particulier. La compréhension du personnage, l'apprentissage du texte, les répétitions, les représentations, les tournées, les tournages ou les enregistrements constituent le quotidien des comédiens professionnels. Leur calendrier est rythmé par des périodes de travail intense et d'autres d'attente d'une proposition.
Toujours en action
En dehors des périodes de travail proprement dites, les comédiens prennent des cours pour améliorer leur technique, ils vont voir des pièces ou des films, fréquentent les festivals, etc. afin d'enrichir leur jeux et leur carnet d'adresses en fréquentant réalisateurs, directeurs de casting, agents, producteurs, etc.
Castings et auditions
Pour se faire connaître et décrocher un rôle, castings et auditions sont des passages obligés. Les comédiens débutants ne peuvent compter sur une agente ou un agent artistique pour développer les contacts professionnels et rechercher des contrats. La quête de travail fait partie du métier.
Emploi du temps décalé
Le rythme de vie des comédiens est fait de hauts et de bas. Il peut être intense entre la recherche de rôles et les répétitions, les déplacements fréquents à l'occasion de représentations (tournées, festivals) ou de rencontres professionnelles. Leurs horaires de travail sont décalés : les spectacles ont souvent lieu tard le soir et le week-end. A cela peut suivre des périodes de creux qu'il faut apprendre à gérer.
Statut d'intermittent
La profession est marquée par la précarité. Rares sont les comédiens salariés, rattachés à une troupe ou un théâtre. La concurrence est rude, l'insertion difficile, sans assurance de réussite. Tous connaissent une alternance de périodes de travail et d'inactivité. Le statut dominant est celui d'intermittents du spectacle (91% des 41 000 artistes d'art dramatique recensés par le CPNEF-SV). Il permet de percevoir des allocations en complément des revenus, à condition d'avoir cumulé suffisamment d'heures dans l'année.
