L'enseignante ou l'enseignant spécialisé instruit et accompagne des élèves à besoins éducatifs particuliers : ils sont hospitalisés, en situation de handicap, en grande difficulté scolaire ou placés dans un établissement relevant du ministère de la Justice.
Avant toute transmission de savoirs, l'enseignant spécialisé ou l'enseignante spécialisée doit comprendre et mettre l'élève en confiance, d'où la nécessité d'une écoute attentive et d'une analyse préliminaire des lacunes scolaires et des problèmes psychologiques de l'élève. Un travail qui peut prendre plusieurs mois selon la situation de l'enfant.
L'enseignant spécialisé ou l'enseignante spécialisée éduque et prend en charge des élèves aux difficultés diverses. Ils peuvent être hospitalisés, en situation de handicap, en grande difficulté scolaire ou encore placés dans un établissement pénitentiaire pour mineurs. Avec une quinzaine d'élèves par classe, l'enseignant ou l'enseignante adapte ses méthodes et ses techniques d'apprentissage. Par exemple, communiquer en langue des signes avec des enfants sourds, lire le braille avec des enfants aveugles etc.
Pour s'occuper d'enfants en difficulté, l'enseignant spécialisé ou l'enseignante spécialisée effectue un travail d'équipe important. Il ou elle exerce en collaboration quotidienne avec des éducateurs, des psychologues, des médecins, des assistants sociaux... Le contact fréquent avec les parents est aussi fondamental pour aider à mieux comprendre la situation de handicap de l'enfant.
Dans le primaire, l'enseignant spécialisé ou l'enseignante spécialisée peut prendre en charge des Ulis-école (unités localisée pour l'inclusion scolaire) qui rassemblent des élèves souffrant de troubles cognitifs, mentaux, du langage et des apprentissages, des troubles comme l'autisme etc. ou présentant un handicap mental, auditif, visuel ou moteur. Il ou elle peut aussi faire partie des Rased (réseaux d'aide spécialisée aux élèves en difficulté). Dans le secondaire, les Ulis (unités localisées pour l'inclusion scolaire) et les Segpa (sections d'enseignement général et professionnel adapté) regroupent de nombreux enseignants spécialisés. Une minorité exerce en Erea (établissement régional d'enseignement adapté).
Pour s'occuper de troubles du langage ou du comportement importants, il ou elle peut intégrer un CMPP (centre médico-psycho-pédagogique) ou collaborer à un service de soins et d'éducation spécialisée à domicile. Il ou elle peut aussi travailler dans différents établissements médico-sociaux (instituts médico-educatifs (IME), établissements pour enfants et adolescents polyhandicapés (EEAP), instituts d'éducation motrice (IEM), instituts pour déficients auditifs et visuels, en établissement pénitentiaire pour mineurs ou dans les établissements de santé.
Comme tous les professionnels du secteur social, l'enseignant spécialisé ou l'enseignante spécilaisée se mobilise pour aider les autres. Il ou elle doit aimer transmettre des connaissances et pouvoir aider les élèves à trouver leur voie dans la société. Face à des jeunes atteint d'un handicap physique, ou instables psychologiquement, il ou elle doit s'appuyer sur des connaissances précises des différentes situations de handicap. Dynamisme, patience et disponibilité sont indispensables.
Pour les professeurs qui s'occupent parfois de jeunes en difficulté familiale et sociale, une bonne dose d'autorité naturelle est donc requise pour réussir à imposer des règles de respect et de tolérance. Dans tous les cas et quel que soit son lieu d'exercice, l'enseignant spécialisé ou l'enseignante spécialisée doit faire preuve de bienveillance, posséder une bonne santé nerveuse et une solide résistance physique.
Les formations permettant d'exercer le métier d'enseignant spécialisée sont des formations du ministère de l'Éducation nationale ou du ministère en charge des solidarités.
Pour devenir enseignant spécialisé de l'école inclusive, il faut d'abord être enseignant du premier degré et du second degré c'est-à-dire avoir réussi un concours de l'enseignement qui se prépare à bac + 5 avec un master MEEF (métier de l'enseignement, de l'éducation, et de la formation) et avoir obtenu le certificat d'aptitude professionnelle aux pratiques de l'éducation inclusive (CAPPEI).
Le parcours « accessibilité pédagogique et éducation inclusive » du master PIH A2 (pratiques inclusives, handicap, accessibilité et accompagnement) de l'Institut national supérieur de formation et de recherche pour l'éducation inclusive (INSEI) forme aux métiers de l'enseignement et de l'école inclusive.
Après une licence (bac + 3), des parcours de masters, comme le parcours enseignement et surdité du master sciences du langage ou le parcours enseignement et surdité du master MEEF pratique et ingénierie de la formation permettent de passer le certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement des jeunes sourds (CAPEJS), diplôme d'État du ministère en charge des solidarités qui se prépare au maximum en 2 ans.
A partir de 2200 euros brut par mois
Les postes offerts aux différents concours de recrutement des enseignants spécialisés sont peu nombreux. Dans les structures associatives pour jeunes aveugles ou jeunes sourds, les recrutements se font directement, et de façon très limitée, par les directeurs des établissements.
Après 5 ans d'ancienneté, l'enseignant spécialisé ou l'enseignante spécialisée de l'Éducation nationale peut préparer, en 1 an, le DDEEAS (diplôme de directeur d'établissement d'éducation adaptée et spécialisée), proposé à l'INSEI (Institut national supérieur de formation et de recherche pour l'éducation inclusive). Les postes de direction adjointe de Segpa ou de directeur d'Erea sont alors accessibles, de même que des postes de direction dépendant de divers ministères de tutelle (affaires sociales,administration pénitentiaire...)
